différents types de circuits courts

Pour être courts, les circuits doivent être soit directs, sans intermédiaire, soit ne comporter qu’un seul intermédiaire.

La vente directe sans intermédiaire

La vente directe à la ferme.

De nombreuses fermes ont un site internet qu’il vaut mieux consulter avant de se rendre sur le site de la ferme proprement dit car :

d’une part le magasin de la ferme est généralement ouvert sur des horaires déterminés à l’avance. Il faut alors se renseigner préalablement sur ces jours et les horaires de vente. Dans quelques cas cela peut être sur rendez-vous.

D’autre part, certaines fermes vendent parfois des productions de fermes voisines en plus de la leur et il faut parfois passer commande préalablement.

Un bon moyen de découvrir des fermes est de participer à l’opération De ferme en ferme le dernier weekend du mois d’avril.

Comment trouver une ferme ?

Les fédérations d’agriculteurs bio (Agribio) publient un guide pour les fermes en vente directe. Pour la loire et le rhône

Les conseils départementaux ou d’autres instances publiques font également des inventaires. Pour la Loire .

Il existe aussi des sites internets, soit locaux, soit régionaux, beaucoup trop nombreux pour être cités ici et malheureusement de qualité inégale. Mieux vaut en consulter plusieurs.

Les drives paysans

C’est le principe du drive classique ( je passe commande puis je vais récupérer mes achats) en milieu agricole. Propulsés au premier plan par la crise sanitaire du Covid pour faciliter la distribution des produits fermiers locaux. Plusieurs producteurs s’associent pour constituer un drive. Le consommateur passe commande avec les producteurs choisis et vient récupérer tous ses achats soit sur rendez-vous (heure précise un jour donné sur un lieu précis qui peut être une ferme ou pas) .

Certaines fermes proches de grands centres urbains utilisent une formule mixte. Elles organisent des commandes de leurs propres produits et souvent d’autres produits fermiers directement au consommateur comme pour un drive mais organisent ensuite la livraison directement chez le consommateur. Un bon exemple : La cagette garnie

Les AMAP

Le sigle signifie : Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne.
Leur objectif : préserver l’existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable, c’est-à-dire une agriculture paysanne, socialement équitable et écologiquement saine.


Il s’agit aussi de permettre à des consommateurs d’acheter à un prix juste des produits d’alimentation de qualité, en étant informés de leur origine et de la façon dont ils ont été produits, et de participer activement à la sauvegarde et au développement de l’activité agricole locale dans le respect d’un développement durable.

Un partenariat s’établit entre un groupe de consommateurs et des paysans de proximité. Il se formalise par un contrat dans lequel chaque consommateur achète en début de saison une part de la production (légumes, viande, fromage, oeufs, miel, farine etc …) qui lui est distribuée périodiquement à un coût constant. Le producteur s’engage à fournir des produits de qualité dans le respect de la Charte des AMAP.

Chaque semaine l’amapien vient dans un endroit donné récupérer les produits qu’il a commandé. Le nombre de producteurs varie d’une AMAP à l’autre.

Un certain nombre d’AMAP font partie d’un réseau comme le réseau de la Loire. D’autres appartiennent en plus à un réseau régional (le réseau AURA pour la région Auvergne Rhône-Alpes ) qui fait lui-même partie du MIRAMAP mouvement national des AMAP .

Pour trouver une AMAP près de chez vous

Les jardins de Cocagne

Il s’agit d’ associations de réinsertion par le maraîchage biologique. Le pari des jardins de cocagne est ambitieux : il s’agit d’allier le principe de la distribution en circuit court à des clients qui sont aussi des adhérents de l’association, l’insertion par le travail pour des personnes en grande précarité, et le cahier des charges de l’agriculture biologique. L

Un centre de maraîchage est créé et emploie des personnes en réinsertion. Deux formules complémentaires : Les paniers de légumes frais que les consommateurs viennent récupérer une fois par semaine sur place ou sur un lieu de dépôt plus près de leur domicile. le marché sur place qui propose les légumes disponibles. Une boutique en ligne permet d’ajuster les commandes et de passer des commandes spéciales .

Les marchés

Dans la plupart des marchés il existe un coin producteurs locaux. Il faut être néanmoins très prudent car comme pour les magasins de producteurs le fait d’être local ne renseigne en rien sur la qualité des produits et le mode de production. Le fait que la ferme se trouve à 3 km ne signifie pas que le produit soit cultivé sans pesticides, sans herbicides ou que les poules ne mangent pas de soja OGM américain.

La plupart des vendeurs de légumes sur un marché sont des forains qui achètent leurs produits au marché gare donc chez un grossiste. Ce ne sont en rien des circuits courts. Pour avoir une petite idée du mode de culture utilisé, il suffit de regarder le prix et la quantité proposée sur l’étal. Grosso modo, plus il est bas et plus il y a de produits différents, plus les produits sont issus d’une agriculture industrielle.
La situation est différente pour les fromages et la viande. Il y a des revendeurs mais on y voit de nombreux producteurs.

Il existe aussi des marchés spécialisés comme les marchés bio et les marchés de producteurs. Certains sont bien répertoriés mais d’autres pas et il faut compter sur le bouche à oreille ou les sites des mairies pour les trouver.

Là aussi il faut faire attention surtout pendant l’été dans les zones touristiques où les vendeurs de certains marchés dits  » de producteurs » sont essentiellement des forains ou des revendeurs.

La vente avec un seul intermédiaire

L’intermédiaire se charge de la vente et en supporte les frais (local, salariés, communication etc.) Sa marge oscille entre 15 et 20% du prix de vente (quand les marges de grandes enseignes peuvent atteindre 60 à 80 % pour certains produits bio).

Les magasins de producteurs

Légumes, Marché, Produire, Alimentaire

Plusieurs producteurs se regroupent pour vendre leurs produits. L’organisation de la vente est propre à chaque magasin mais souvent chaque producteur assure la vente pour un temps déterminé. Ces magasins ne sont donc pas forcément ouverts en permanence. Certains embauchent en plus des salariés pour la vente ou des préparations (découpe de la viande, emballage).
Si le producteur fait également partie des propriétaires du magasin, on peut même considérer qu’il s’agit de vente directe.

La plupart du temps la vente se fait en libre service. Certains ont une boutique en ligne et même une vente de paniers comme la rue des producteurs

Là encore le fait d’être local n’apporte aucune garantie sur la qualité des produits. Certains possèdent une charte affichée dans le magasin qui garantissent certaines méthodes de culture (pas d’OGM, réduction des pesticides etc.) D’autres affichent les méthodes culturales producteur par producteur.Un certain nombre de fermes sont bio mais c’est loin d’être systématique.
Si il n’y a aucune information, il vaut mieux se renseigner sur les techniques de production utilisées. Il vaut peut-être mieux peler vos belles pommes bien rondes et votre porc a peut-être passé toute sa courte vie sur un caillebotis sans sortir une seule fois de la porcherie…

Par contre ce qui est relativement sûr c’est que vos produits n’auront pas traversé toute la France ou l’Europe avant d’atterrir dans votre assiette ! et même si le transport ne représente que 15% de l’énergie utilisée pour produire, c’est toujours ça de pris …

Et l’argent va directement ou presque dans la poche des producteurs !

Plate-formes associatives ou coopératives

Les plateformes sont diverses. Elles peuvent prendre la forme :

  1. d’une distribution de paniers de légumes avec un ou plusieurs points de livraison
  2. d’un magasin sur place en libre service (pour certains produits il peut y avoir plusieurs intermédiaires)
  3. de groupements d’achat
  4. d’une boutique en ligne

Certaines peuvent même être associés à un restaurant ou d’autres boutiques.

Ce sont essentiellement des coopératives comme De la ferme au quartier  » à Saint Etienne ou la super Halle d’Oullins ou alter-conso  » à Lyon.

Les magasins bio spécialisés

Pour le moment seuls les magasins Biocoop ont une politique claire sur leur choix en matière de produits locaux exprimée sur leur site.
Ceci reflète t’il le peu d’importance accordée à ce choix pour les autres magasins?

Il faut dire que l’offre des fournisseurs bio est inférieure à la demande. Beaucoup de produits frais des magasins bios viennent donc d’Allemagne, d’Espagne ou d’Italie.

Les biocoop : D’après le site internet, la charte du réseau Biocoop donne la priorité aux approvisionnements certifiés bio, locaux et de saison. Objectifs : développer la production locale, respecter les cycles de production, limiter les transports et l’impact sur l’environnement. Chaque magasin travaille en direct avec des producteurs ou des transformateurs installés à moins de 150 km routiers du point de vente. C’est parfois jusqu’à 70 et plus fournisseurs locaux qui sont sollicités.

Pour en savoir plus sur leur politique quant aux produits locaux

des entreprises

Locales comme le chant des saisons. Un entrepreneur établit un réseau de clients et de fournisseurs dans le même bassin alimentaire et organise la vente des produits locaux avec le système des paniers avec points de livraison ou livraison directe à domicile.

régionales souvent dans des grands centres urbains. Le terme produits locaux est quelque peu galvaudé car pour des produits originaires d’un rayon de 250 à 300km il vaudrait mieux parler de produits régionaux. Mais c’est moins vendeur. Un bon exemple : ma ferme en ville

Pourquoi ne pas parler d’entreprises nationales ? C’est que pour vendre des produits locaux ou en circuits courts ce n’est pas la bonne échelle. Une structure nationale suppose une supra-structure et donc des intermédiaires en plus.

Pour savoir pourquoi le site commercial la ruche qui dit oui n’est pas cité dans cette partie « circuits court et produits locaux » lire cet article. de France info.